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Ça y est.

Depuis plus de 4 semaines j'essaye d'écrire un de mes derniers articles pour mon blog. Bien que je passe des bons moments, je n'arrive pas à écrire quelque chose (#schreibblockade).


J'avais passé un weekend hyper chouette aux "Papillons de Nuit", j'avais gagné ma première course de 1500m et j'avais essayé d'organiser une rencontre entre nos jeunes élèves et les réfugiés accueillis à la Ferté. Chaque fois j'avais voulu écrire un article, mais finalement je n'ai pas trouvé les mots pour m'exprimer - ni en Français ni en Allemand.


Toutefois je vais attaquer une dernière fois (motivée par Sia.), cet article-ci sera mon trente-cinquième et dernier message. Je ne sais pas trop quoi écrire. Donc je commence à radoter et je fais des fautes grammaticales. Mais je m'en fous.


C'est la fin de mon aventure. Je compte les jours. 22. 18. 15. 12 jours. Il ne me reste plus que 12 jours. Je ne sais plus quoi penser, quoi sentir ...


D'une part je suis contente de pouvoir rentrer. Mes parents, ma famille, mes amis, le pain noir, l'escrime, DM, les bus et Strassenbahnen de Potsdam, la liberté de la mode (les pantalons avec des trous, Birkenstocks au travail, des grosses chaussettes); toutes ces choses me manquent vraiment. Mon travail n'était pas toujours terrible et trop souvent je n'étais que "l'Allemande" qui a dû se disculper parce que j'étais "responsable" de l'histoire allemande, du chômage à la campagne, du big-bang ou de la pluie en Normandie. Pendant les derniers 10 mois j'ai pensé plus d'une fois à prendre l'avion et passer un peu de temps avec ma famille.


Mais en même temps je refuse de ranger mes affaires et de préparer mes valises. Je suis si nostalgique - je commence même à écouter des chansons de Vianney ... "Tournent, et tournent dans ma tête ... Et mes larmes, et mes armes ... " Les mois passés n'étaient pas toujours si facile que ça, mais je suis sûre que ma vie en Normandie - à la Ferté - me manquera. Pas nécessairement la ville ou la région elles-mêmes - mais surtout ma situation comme volontaire en général.


Pour la première fois dans ma vie je n'avais pas de responsabilité, pas de pression. Je ne devais pas répondre aux attentes de ma famille, de mes profs, de mes poissons et de mon cactus - sauf aux miennes. J'ai dû apprendre que le résultat et l'effort ne concordent pas toujours bien ensemble et qu'il faut quand même rester motivé. J'étais inspirée en rencontrant des gens super sympas et même si je ne sais toujours pas vraiment ce que je veux faire pendant toute ma vie, j'en suis sûre que mon séjour en France n'était que le début de mon voyage.


Je suis arrivée en Septembre en espérant de découvrir les pains au chocolat et les baguettes, de rencontrer des gens assez cool et d'apprendre une nouvelle langue [que je ne maîtrise pas encore assez bien - mais j'ai encore 12 jours :D]. Maintenant je sais bien que pendant les derniers 10 mois j'ai trouvé des amis hyper chouettes mais j'ai surtout trouvé moi-même. J'ai grandi et en même temps je me sens plus jeune que jamais.


Ça y est. Je viens de finir mon article; il n'est pas parfait (comme les 10 mois (-12 jours) en France - quel pathos ! ), il y a des fautes, mais je suis quand même (un petit peu) fière ... Maintenant il ne me reste qu'une chose à dire:



MERCI à vous mes amis pour les 10 derniers mois.


Tout à coup Vianney recommence à chanter: "et mes larmes ... " Pour une fois il a raison.

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